« Arrête X, je t'ai dit que je n'étais pas intéressée ! Lâche moi un peu, j'suis pas homo. »
« Je ne t'ai pourtant fait aucune proposition. »
« Oh, arrête, je le vois dans ta manière d'agir, c'est pas la peine de jouer le jeu avec moi ! »

À ce moment là, X empoigna le visage de Monroe et lui donna un fougueux baiser que cette dernière lui rendit instantanément. Après l'étreinte terminée, Monroe équarquilla grand les yeux, surprise de l'acte qu'elle venait de commettre.

« T'étais pas hétéro, toi ? Je rêve ou alors tu m'as vraiment rendu ce baiser ? »
« Je suis pas lesbienne. »
« Ha non ? Alors comment expliques-tu ce qui vient de se passer ? »
« Bien, je n'ai jamais rien dit à propos de la bisexualité. »

C'était maintenant au tour de la jeune bourgeoise d'embrasser la brunette. Elle posa ses bras autour de sa nuque, X posant les siens autour de sa taille.

En fait, l'histoire entre ces deux là est assez compliquée. N'étant pas attirée par les femmes normalement, il est donc difficile de comprendre pourquoi elle s'était maintenant amourachée d'X. Chose vraiment étrange, je vous l'accorde. Tout à commencé en juillet 2008, alors que la jeune femme se préparait mentalement à partir pour Paris, en novembre, où elle allait étudier. Voulant passer du temps seule dans une boîte de nuit quelconque, elle y rencontra X. Malgré le fort caractère de la demoiselle, M. et elle devinrent amies malgré les nombreuses disputes qu'elles vivaient. Deux semaines après leur rencontre, la scène ci-dessus eût lieu. Les deux jeunes femmes vécurent une belle histoire d'amour pendant le reste de l'été et le début de la rentrée, vivant comme deux vraies "rebelles" se foutant de ce que tout le monde disait autour d'elles. Elles étaient libres, vivaient comme bon leur semblait, jamais Monroe ne s'était sentie plus heureuse. Se libérer de ce mode de vie bourgeois, de ses parents, ses soeurs et leur putain de réputation. Elle était vraiment heureuse, elles étaient heureuses.

Mais bon, toutes bonnes choses ont une fin, on dit. Le lendemain, Monroe partait à Paris. Pour la première fois, elle était prête à renoncer à son rêve, juste pour ne pas perdre sa bien-aimée. Un soir, elles étaient chez X, parlant, s'embrassant, agissant comme si c'était la dernière fois qu'elles se voyaient. Soudain, Monroe se mit à pleurer.

« Ehhh, eh ! Qu'est-ce qu'il y a, Monroe, pourquoi tu pleure ? »
« Enfin, ne fais pas l'idiote, X, je pars à Paris demain pour un an, putain ! »
« Je sais, je sais. »
« Et tu fais comme si tu t'en fous ?! »
« Arrête ! Tu sais ce que ça me fais de te voir partir, vraiment Monroe tu devrais savoir que j'ai du mal à exprimer mes émotions, putain! Oui ça me fait quelque chose que tu partes, un gros trou même! Mais on va correspondre! On s'écriras, je viendrai en France s'il le faut ! On ne se perdera pas de vue, compris ? »
« Alors écoute moi bien, parce que je ne le redirai pas deux fois ! Ouvre grand tes oreilles s'il-te-plaît, ça me tue de dire ça alors j'aimerais que tu profites de l'instant d'accord ? Mes parents ne sont pas au courant de notre liaison et je ne veux pas te perdre. Alors même si je prétend le contraire, Je t'aime, X ! Pour toujours ! Tu entends ? Ne l'oublie jamais et même si je le nie. »

Sur ce, elles s'endormirent l'une contre l'autre. Au petit matin, c'est une X perplexe qui se retrouva seule, sans aucune trace de Monroe. Elle était partie, pour de bon.

Malgré toutes les lettres, tous les emails que X lui envoyait, Monroe faisait la sourde oreille, les supprimaient avant même de les lire, de peur de vivre une foule d'émotions qui lui faisaient peur, il fallait l'avouer. Elle tentait tant bien que mal d'oublier X en sortant avec des garçons de son campus, mais cela ne suffisait pas à combler le vide. De son côté, X, n'arrivait simplement pas à l'oublier, elle ne faisait donc rien.

La voilà de retour, décidée plus que jamais à retrouver celle qu'elle a perdue. X quant à elle, en veut à mort à M, difficile d'imaginer leurs retrouvailles donc.