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Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN

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MessageSujet: Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN EmptyMar 31 Aoû - 18:56

Parfois, il m’arrive d’oublier que j’ai perdu l’usage de mes jambes, même si ça fait plusieurs années, j’ai toujours du mal à me réveiller et à me dire que je suis handicapé. Une nouvelle fois, je me retrouvais, allongé sur le sol, tombé de mon lit. Je comptais sur mes jambes pour retenir mon corps mais malheureusement, elles étaient paralysées, rien à faire. Je soupirais et cognais la tête contre la moquette bleue de ma chambre. J’attrape le siège de mon fauteuil roulant et me hissais à la force de mes bras avant de me poser lourdement sur ce même fauteuil. Je poussais un soupir de soulagement, parfois, je ne mettais pas moins de 20 minutes avant de réussir à me hisser. J’attrapais les roues de mon engin et roula jusqu'à la cuisine. Je m’arrêtais devant l’évier et tenta d’ouvrir le placard pour prendre de quoi faire mon petit-déjeuner, seulement, je n’étais pas assez grand, il me manquait plusieurs centimètres avant d’atteindre la poignée du tiroir. « MAMAN ! » Cette situation me gênait au plus haut point, bien sur, j’étais capable de faire beaucoup de chose tout seule mais cette situation me pénalisait aussi pour d’autres choses, aussi futiles qu’elles soient. Parfois, j‘avais l’impression d’être un boulet pour ma famille, et le problème, c’est que je ne pouvais pas me payer une maison pour moi, j’avais les moyens, bien entendu, mais je n’arrivais à rien seul. Comment est que je ferais pour prendre mon bol si je suis tout seul ? Le plus sage était de rester chez mes parents encore quelque temps, jusqu'à ce que je trouve quelqu’un avec qui m’installer qui serait en état de m’aider. Ma mère se mit sur la pointe des pieds et me saisis un bol en verre, je le pris et la remercia d’un sourire, je roulais jusqu'à la table où les céréales et le lait étaient disposés, je versais les céréales dans le bol et versa le lait, je pris une cuillère et commençais à manger. « Qu’est que tu fais aujourd’hui ? » me demanda ma mère en se lavant les mains. « Bah normalement, j’ai un rendez-vous avec un kiné, mais je ne sais pas si je vais y aller. » De toutes manières, ma mère n’était pas en mesure de me dire ce que je devais faire ou non, j’étais majeur, et même si tout le monde disait que j’avais encore une chance de pouvoir remarcher, je savais très bien que mes jambes étaient condamnés, je ne comprenais pas pourquoi les gens continuaient de me mentir. Je vis très bien mon handicap’ même si parfois, il m’arrive de regretter ma vie d’avant. Ils me mentent et je le sais, je le vois sur leur visage, leur mine grave et leur petit sourire timide, non pas que je m’y connaissais en ce domaine, mais ça crevait les yeux. Je regardais ma mère tout en croquant mes céréales baignant dans le lait, elle s’apprêtait à dire quelque chose mais je l’interrompis d’un regard suppliant. Je savais ce qu’elle comptait me dire et je ne voulais pas l’entendre, je ne voulais plus qu’on me mente, c’était pour cela que je ne comptais pas aller à ce rendez-vous. Rééducation de mon cul. Ma mère quitta la cuisine en passant une main dans mes cheveux et en m’adressant un petit sourire triste pour moi. Je crois qu’elle a eu plus de mal à se faire à l’idée que moi, j‘étais même pratiquement sur qu’elle n’arrivait toujours pas à se faire à mon nouveau handicap. Elle avait pitié de moi, et s’il y avait bien quelque chose que je détestais, c’était qu’on ait pitié de moi sous prétexte que je suis différent. « Maman ! Arrête s’il te plait ! Je vais bien … »

Je jetais un dernier coup d’œil à ma montre avant de quitter l’immense demeure des Locompte. Non, aller à mon rendez-vous serait vraiment une perte de temps, et je n‘avais pas de temps à perdre avec des menteurs tels qu’eux. Aujourd’hui, je n’avais pas le courage d’éplucher les petites annonces, surtout que l‘après-midi d’hier m’avait bien dégouté de cette tâche. La plupart des annonces postées dans le journal étaient pour des personnes à mobilité totale, et non pas pour des personnes handicapés. Ou alors, si il y avait des annonces qui pouvait m’intéresser, je n‘avais pas les compétences nécessaires. Alors aujourd’hui, je ressentais le besoin de prendre l’air, de m’évader quelques temps, de me défouler, de respirer l’air frais, j‘en avais besoin et j’en avais envie. Sur mon fauteuil, je partis en direction de Central Park, c’était un bon lieu pour se relaxer, respirer l’air frais, se vider la tête, exactement ce que je recherchais. Dans la rue, certaines personnes étaient tolérantes et m’ignoraient, d’autres étaient aussi tolérantes mais me souriait. D’autres me plaignaient et me demandaient si j‘avais besoin d‘aide et encore d’autre, me regardaient comme si être handicapé était une maladie contagieuse, je méprisais ces personnes là. Il n’y avait que très peu d’handicapé dans la rue, j’avais toujours remarqué ça, je n’avais jamais vu un homme en fauteuil roulant dans les rues de New York, en prenant du recul, je trouvais ça étrange, je n’étais certainement pas le seul handicapé dans tous New York. Je décidais d’arrêter de penser à ça, je n’avais pas envie de me plomber le moral.

J’arrivais enfin à Central Park, ce parc si connu dans le monde entier. Même si ce parc était le parc le plus visité des Etats-Unis, on avait l’impression d’y être seul, c’était très agréable. Je continuais de rouler sur les sentiers, admirant les paysages, ça faisait du bien de voir un petit peu de vert au milieu des gratte-ciels de la ville. Je m’arrêtais près d’un banc, fermais les yeux, et respira l’air frais que dégageaient les végétaux de Central Park, oubliant ce qui m’entourait, tel un voyageur qui s’était égaré dans ses pensées.
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Adriel Monday
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MessageSujet: Re: Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN EmptyMar 31 Aoû - 22:17

Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN Ifweevermeetagain

« Fuck ya tiens. » Je ne suis jamais de bonne humeur le matin, c'est comme ça, je n'y peux rien. Ça s'arrange au cours de la journée. Le pire, c'est quand Griselda, la bonne, n'est pas là. C'est très rare, mais ça arrive. Aujourd'hui, par exemple, ma mère lui a donné sa journée. Je crois que Griselda a un rendez-vous avec un mec ou un truc comme ça, enfin, bref, ce n'est pas la question. Le problème est que quand Griselda n'est pas là, je dois régler mon réveil pour que ce soit lui qui me réveille. Et comme vous vous en doutez, être réveillé par Griselda, c'est bien plus agréable. Comme je ne suis pas violente, je préférais donc insulter mon pauvre réveil plutôt que de l'envoyer promener. Je parvins, non sans difficultés, à m'extraire de mon lit. Je me trainai jusqu'à mon dressing où je piochai un gilet jacquard Etam, un débardeur American Apparel et une jupe Virginie Castaway. Une fois habillé et coiffée, je descendis rapidement les escaliers, saluai ma mère et courus jusqu'à l'ascenseur. Ma génitrice m'interpella alors. « Sweetie, tu n'as pas mangé. » Ew. « Pas le temps. Have a nice day! » La vérité était que je n'avais pas faim, mais si jamais j'avais le malheur d'avouer ça à ma mère, elle m'enverrait direct chez le médecin. Ma mère ne s'occupe pas beaucoup de moi, mais je sais qu'elle a remarqué que je ne mangeais pas beaucoup en ce moment. Voire pas du tout. Anyway.

« Bon mais il va la bouger sa merde là? Come on! », tonnai-je. Le conducteur du taxi me lança un coup d'œil réprobateur. Je faillis lui tirer la langue. « C'est New York mademoiselle, c'est New York. » Je roulai des yeux. Ce type me prend pour une conne ou quoi? « I know. New York, New York, haaa, tu parles d'une belle ville toi. Démarrez bordel! Je vais être en retard moi. » Excédé, le chauffeur se retourna et me dit: « Mais elle va se calmer la p'tite dame? » Perdant mon calme, je payai le mec et sortis du taxi pour aller en dénicher un autre puisque celui-ci était conduit par un type qui n'avait pas l'air capable de supporter quoi que ce soit. Après cinq tentatives, je décidai d'abandonner et je me rendis à Columbia à pied. J'allais être en retard. Très bien! Qu'il en soit ainsi.

Dix-sept minutes plus tard, j'étais en cours. Je me forçai à me concentrer sur le cours que je suivais, malheureusement c'était perdu d'avance. Je savais que je n'arriverais pas à me sortir Ember, Jennibelle et tout ça du cerveau. Je secouai la tête pour tous les chasser, mais ils revinrent immédiatement. Je m'étais crue capable de surmonter ça, avec Rainee et Briseis ou pas. Mais non. Voilà où j'en étais arrivée à cause de Jennibelle. Je faisais des rêves louches sur mon ex petit ami, et je ne mangeais plus. Certes, ce n'était pas la faute de Jennibelle si elle était.. morte, mais pourquoi, de son vivant, s'était-elle escrimée à faire de ma vie, de nos vies, un enfer? C'était juste pour sa satisfaction personnelle? Assaillie par tout un tas de pensées noires, celles que j'avais refoulé, j'enfouis ma tête dans mes bras, brusquement fatiguée. J'aurais dû rester au lit, comme ma conscience me le demandait. J'avais eu un mauvais pressentiment, mais je m'étais mis debout quand même. Crétine. « Rosebury? » Je contemplai le professeur (que je détestais pour sa manière de prononcer mon nom avec dédain) avec un air béat. Quelques raclements de gorge dans l'assistance me firent comprendre que ce gars en face de moi avait surement posé une question et qu'il attendait de moi une réponse. « Je ne sais pas, désolée. » Le prof eut un petit rire. « Oh, mais je vous demandais juste si vous étiez bien avec nous. Visiblement non.. » Je baissai la tête, rougissante, tandis que des rires moqueurs s'élevaient autour de moi. Double crétine. Décidément, il y a des journées où ne pas se lever est la meilleure des solutions. Naturellement je choisis toujours la mauvaise. J'entendis à peine la cloche sonner et les élèves s'activer autour de moi pour sortir tellement j'étais à l'ouest. Je sortis de la salle avec le même état d'ébahissement, cherchant désespérément la bonne personne à qui confier tout ça: Oxanna. Malheureusement je ne voyais sa tête blonde nul part, et seul cela suffit à me démoraliser encore plus. Comme si j'avais besoin de ça. Je fermai les yeux et m'adossai à un mur. Quand je les rouvris, le campus était pratiquement désert. J'étais à la masse à un tel point que j'eus du mal à me rappeler quel était mon prochain cours. Gavée, je décidai de sécher et errai dans New York pendant une heure ou deux. Quand il fut évident qu'une paire de Louboutins n'était pas ce qu'il me fallait, je marchai lentement jusqu'à Central Park.

Ce n'était pas du tout l'heure de pointe, pourtant le parc était bondé. Des amoureux, des couples de personnes âgées, des gosses se poursuivant ou jouant à cache-cache, des mamans débordées, des femmes enceintes, des ados boutonneux qui séchaient, et même des beaux gosses. Je finis par trouver un banc libre, à une dizaine de mètres de moi. J'y fonçai tête baissée et croisai une tête familière. Je fronçai les sourcils et baissai les yeux vers Charlie Locompte, dans son fauteuil roulant, tout sourires. J'esquissai un minuscule sourire qui me donna l'impression de ne pas avoir souri depuis des millénaires. « Salut, Locompte. » Puis je continuai ma route.
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MessageSujet: Re: Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN EmptyMer 1 Sep - 22:40

Plongé dans mes pensées, j’avais perdu la notion du temps. De ce fait, je ne savais pas si ça faisais quelques secondes, quelques minutes ou même quelques heures que j’étais dans cette position de bien être absolu, plongé dans mes pensées, sans rien, ni personne pour me déranger. J’aimais beaucoup ces temps où je me retirais dans un autre monde. Ça me permettait de réfléchir, de faire le point sur ma vie, de voir si il me restait de l’espoir pour telle ou telle tâche que je souhaitais accomplir. Ça me remettait les idées en place sans prise de tête, en tout détente. J’oubliais tout ce qui m’entourait, les gens, la nature, central Park, les crottes de chiens, les pleurs des bébés, j’étais seul, mon esprit était protégé par un bouclier insonorisé, pour mon plus grand plaisir.

Cependant, quelque chose, ou plutôt quelqu’un réussit quand même à détruire ce bouclier qui me protégeait de toutes déconcentrations possible. « Salut, Locompte. » C’était sans aucuns doutes le fait d’entendre mon prénom qui m’avait fait sortir de mes pensées. Néanmoins, je ne savais pas de qui il s’agissait. Comme par réflexe, je relevais la tête et me remis droit sur mon fauteuil avant d’ouvrir les yeux et d’apercevoir une jolie brune à la mine blasée. Je ne mis pas longtemps avant de reconnaître Seven Rosebury, une fille souffrante de la disparition de son amie. Je la saluais d’un sourire avant que mes sourcils ne se froncent d’incompréhension. D’un geste vif, je portais mon avant bras devant mes yeux pour examiner l’heure qu’affichait ma montre. La jeune femme n’était pas supposée être en cours à cette heure-ci ? Mademoiselle avait-t-elle décidée de jouer sa tête de mule ? « Seven ! Tu n’es pas censé être en cours ? » demandais-je en rattrapant la jeune femme à l’aide de mon siège à roulettes. Sachant qu’elle ne m’écouterait sûrement pas, je décidais d’abandonner avant mêle d’avoir essayé de la convaincre de se rendre en classe. Après tout, la jeune femme était une grande fille et elle n’avait nullement besoin des conseils d’un sortant de Harvard. Elle était en âge d’assumer ses actes et j’étais persuadé qu’elle avait d’excellentes raisons d’avoir séché les cours (ironie bien entendu). Puisqu’il était inutile d’essayer de la raisonner, je décidais de rester avec elle, pourquoi être seul alors que quelqu’un attendait certainement de la compagnie ? Autant se rendre utile. J’aurais bien pu essayer de retourner dans le monde de mes pensées mais je doutais que j’y arriverais. Et comme je ne voulais pas prendre le risque de perdre mon temps, j’abandonnais cette idée. « Comment vas-tu ? » demandais-je à la jeune brune sur un ton mielleux. « Et pourquoi n’es-tu pas en cours ? » rajoutais-je ensuite toujours sur le même ton dans l’espoir d’entamer une conversation.
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Adriel Monday
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MessageSujet: Re: Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN EmptyVen 3 Sep - 22:10

Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN Hummingbird

« Seven ! Tu n’es pas censé être en cours ? » Je me retournai, et soupirai. Bien sur. Charlie Locompte. Il m'avait suivie. Ce mec, il a un problème avec moi, on dirait. Enfin, c'est plus moi qui ai un problème avec lui. Disons qu'il essaye d'être proche de moi alors que j'en ai que faire des gens qui veulent être amis avec moi. « Bravo Charlie, quelle perspicacité! » Voilà qui mérite d'être clair, non? Je poursuivis ma route, adressant un dernier sourire on ne peut plus explicite. « Comment vas-tu ? » Je roulai les yeux. D'ordinaire, j'aurais été ravie qu'on s'intéresse autant à moi, mais là, la dernière chose dont j'avais envie, c'était de parler de mes problèmes avec quelqu'un. « Et pourquoi n’es-tu pas en cours ? » Excédée, je me tournai vers Charlie et crachai: « Putain, mais qu'est-ce-que ça peut te foutre? Tu t'emmerdes tellement dans ta vie d'handicapé solitaire que t'es obligé de faire chier le peu de personnes que tu connais ou quoi? » Je me rendis compte que je n'aurais jamais du dire ça, trop tard hélas. Un élan de douleur passa sur le visage de Charlie et je regrettai immédiatement ce que j'avais dit, une chose qui ne m'arrivait pourtant pas souvent, dans « l'ancien temps ». J'hésitai. Devais-je m'excuser ou conserver le peu de fierté qu'il me restait et abandonner Charlie là? Honteuse, ne sachant que faire, je baissai la tête. Je m'affalai sur un banc tout proches de nous et, les yeux rivés sur mes mains, dit tout timidement: « Excuse moi. J'ai pas voulu dire ça. C'est que.. c'est pas facile, en ce moment. » Je relevai la tête vers Charlie, toujours muet. Comprenant que j'obtiendrai rien de plus de lui, et que de toutes façons je n'en avais pas envie, je me levai. « Je vois toujours pas pourquoi ça t'intéresse. Je vais surement retourner en cours. Désolée, encore. »

Je vagabondai encore un peu dans le parc, la mort dans l'âme, absolument pas capable de retourner en cours, contrairement à ce que je pensais. Je ne savais pas vraiment où j'allais ni ce que j'allais faire. Je me retrouvai devant un arbre où mes amies et moi, des siècles auparavant, avions gravé JSBR (Jennibelle, Seven, Briseis et Rainee) dans l'écorce. Je m'adossai à cet arbre, mélancolique. Je ressentis le besoin urgent de parler à Briseis ou Rainee. Mon actuelle meilleure ami était Oxanna, c'est vrai, mais j'avais besoin de retrouver une fille des JSBR. Après tout, ce n'était pas avec Oxanna que j'avais fumé ma première cigarette (à douze ans) ni bu mon premier verre de vodka (c'était pour mon quinzième anniversaire). À la pensée de ces souvenirs, je souris largement, une chose de plus en plus rare. Je pris mon Blackberry et allai dans le répertoire. Alors, Briseis, Rainee ou les deux? Je soupirai. La vérité était que je n'adressai presque plus la parole et que Rainee et moi passions le plus clair de notre temps à nous engueuler. J'avais besoin de quelqu'un à qui parler. Ember? Lui, j'ai plus envie de le tarter qu'autre chose. Finalement, j'aurais du rester avec Charlie. Comme si je l'avais appelé, ledit Charlie arriva justement. « Tu vas pas lâcher l'affaire, hein? » Je souris.
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MessageSujet: Re: Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN Like a traveler who has lost in his thoughts ♣ CHARLIE&SEVEN EmptyDim 5 Sep - 15:11

Seven n’était pas une de ces filles que l’on pouvait qualifié d’agréable. Au contraire, elle avait la fâcheuse habitude de me mettre en colère de par son insolence. Une fois de plus, ça ne manqua pas. J’étais encore sa cible. Dire que j’essayais juste de lui parler, d’être son ami, et qu’a chaque fois, elle me renvoie dans les roses, mais je ne lâche pas l’affaire pour autant. « Bravo Charlie, quelle perspicacité! » Mon visage neutre se transforma en un visage lassé de toutes les provocations de la jeune fille. Je me mis à serrer les dents et les poings. « Quelle amabilité ! » lançais-je à l’intention de la jeune femme, sur un ton glacial en lui lançant un regard noir. Parler avec une fille telle que Seven n’était pas quelque chose de facile. Je ne comprenais pas l’attitude de la jeune brunette. Certes, elle avait souffert dans sa vie, mais que croyait-elle ? Qu’elle était seule à avoir des problèmes ? Son attitude me mettait hors de moi mais je me retins de lui faire la morale en plein Central Park. Elle n’avait pas non plus besoin d’être humiliée la pauvre. Je me trouvais trop gentil, après tout, je ne méritais pas qu’elle s’acharne sur moi alors que je cherche a devenir son ami. Je levais les yeux au ciel tout en continuant à la suivre. « Putain, mais qu'est-ce-que ça peut te foutre? Tu t'emmerdes tellement dans ta vie d'handicapé solitaire que t'es obligé de faire chier le peu de personnes que tu connais ou quoi? » Là, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Je m‘arrêtais net de rouler et mon visage devint dur et glacial. Seven venait de réussir à me faire sortir de mes gonds comme jamais elle ne l’avait fait. Sans aucune retenue, je lui montrais toute la colère que je ressentais à ce moment là. Ses paroles n‘avaient pas fait que m’énerver, elles m’avaient aussi blessés. Je ne supportais qu’on parle de mon handicap, et elle venait de le faire. « Non mais pour qui tu te prends petite ? Tu crois que tu es la seule à avoir des problèmes ? Tu ferais mieux de détacher tes yeux de ton petit nombril et de regarder autour de toi. Le fait que tu es perdu une amie ne t’autorise pas me parler comme à un chien. Et pour ta gouverne ! Ouais je m’emmerde dans ma vie d’handicapé solitaire. Putain j’aimerais bien t’y voir. T’étonnes pas si tout le monde te laisse tomber après » Je parlais en connaissance de cause. A force d’être odieux, on perd tout. Je me tournais vivement, lui lançant un dernier regard noir sans même écouter ses excuses. « Excuse moi. J'ai pas voulu dire ça. C'est que.. c'est pas facile, en ce moment. » « Je vois toujours pas pourquoi ça t'intéresse. Je vais surement retourner en cours. Désolée, encore. » Nan mais qu’est qu’elle croyait ? Que ce n’était pas facile pour moi de tomber du lit tous les matins, incapable d’utiliser mes jambes pour me relever ? D’appeler ma mère pour qu’elle me prenne un bol ? De supporter tous les regards ? Et de supporter son comportement inacceptable ? Non, c’était trop facile. Qu’elle aille au diable. Sans même lui jeter un énième regard, je partais dans la direction opposée, avec le grand besoin de frapper quelque chose. C’est une poubelle qui me servit de souffre-douleur à la suite de cette altercation.

J’aurais pu quitter Central Park mais je décidais de ne pas laisser cette petite insolente me pourrir ma journée. Je m’étais un peu calmé, je roulais sur les sentiers sans dire un mot, en pensant à tout et à rien et en saluant les personnes que je croisais. D’un coup, je m’arrêta net et songeais à Seven. Cette jeune fille me trottait dans la tête et je me rendis compte qu’elle était plus à plaindre. Elle avait perdue une amie, et une amie, ça ne pouvait se remplacer, alors que des jambes .. bref, ce n‘était pas comparable. Sans savoir ce qui me passait pas la tête, je fis demi-tour et roula à vive allure vers le chemin où j’avais croisé la jeune femme. Je ne voulais pas lâcher l’affaire. Je roulais à vive allure jusqu'à la rattraper. Elle semblait m’avoir entendu. « Tu vas pas lâcher l'affaire, hein? » Je roula les quelques metres qui nous séparait et leva ma tête vers elle, sans un sourire, toujours un peu rancunier de ce qu’elle m’avait dit. « Tu me connais ! »
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