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Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven)

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Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) Vide
MessageSujet: Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) EmptyMar 31 Aoû - 0:39

Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) Zeen1810 Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) 02510

Il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d'autrui ; mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c'est encore d'être heureux. Alain.

Le ciel est d'un bleu éclatant. Je lui aurais préféré une couleur sale, grise et vide comme l'est mon esprit. Toutefois, mes envies n'ont aucune emprise sur la météo, je me contente donc de ce ciel ensoleillé comme partenaire. Il est encore tôt (8am) quand une brusque envie m'a saisit. Une envie stupide et insignifiante qui s'est manifesté comme un besoin inexplicable. Alors, j'ai quitté l'université et sauté dans un taxi en direction du Bronx, cimetière de Woodlawn.

L'été s'était terminé sans m'avoir laissé le moindre souvenir. Y avait-il seulement eut un été ? Je me le demande. Et puis, ce jour est arrivé. Ma sœur ainée aurait dû fêter son vingt-quatrième anniversaire si cette stupide jaunisse ne l'avait pas emportée. Je pense que mes parents auraient été fiers d'elle. J'aurais été fier d'elle. J'avais besoin d'elle. Je m'en sors parfaitement avec mes petites sœurs, mais je crois qu'une aînée sur qui compter m'aurait bien aidé. J'aurais eu l'impression de partager la responsabilité. Mes parents sont adorables, amoureux fous et tout ce qu'on veut mais pas responsables. Oh non. Lorsque j'avais quoi, neuf ans ? ils me laissaient Leanne, âgée de quatre ans, et Paz, tout juste un an, pendant qu'ils batifolaient à Venise ou à Paris. J'ai pris l'habitude de prendre soin de mes petites sœurs, simplement parce que mes parents sont tellement amoureux qu'ils en oublient parfois leur progéniture (aussi nombreuse soit elle). Seulement, j'avais besoin de ma grande sœur.

Si j'avais eu une grande sœur, si elle était vivante, je n'aurais pas été si seul. Tout aurait été différent, je crois. Je me dis qu'à vingt-quatre ans, Elle aurait sûrement terminé ses études. À moins qu'Elle fasse médecine pour sauver des milliers d'enfants. Je la vois, je l'imagine, toujours un sourire aux lèvres. Un peu maladroite et s'excusant d'un air distrait lorsqu'Elle arrive en retard pour déjeuner, le dimanche, en famille. Elle croit encore au prince charmant et rêve parfois de lui. Elle le croise, de temps en temps, lorsqu'Elle va chez Nobu. Elle aime bien me parler d'amour. Elle en parle pour deux parce qu'Elle me connaît et sait que je n'y pense pas assez (d'après Elle).

Et voilà que je délire sur une sœur qui n'existera plus jamais sinon dans ma tête. Le cimetière est tellement grand que je mets du temps à trouver ce que je cherche. Maman m'a raconté qu'un jour, je m'y étais perdu alors que nous rendions notre visite annuelle à Grand-mère Clarisse. J'avais eu tellement peur que j'avais fini par me cacher dans le tombeau d'une riche famille new-yorkaise . On m'avait cherché des heures durant, jusqu'à ce que Woody, mon chien, me retrouve en larmes et terrifié. Depuis, je n'ai plus jamais été à l'aise dans les cimetières. Mais, en fait, je me demande bien qui peut s'y sentir à l'aise...

Je finis par la trouver. C'est une toute petite tombe coincée entre un arbrisseau mort avant d'avoir eu le temps de pousser et une autre stèle qui appartiendrait à un chien d'après l'épitaphe. Ma sœur est coincée pour l'éternité avec un arbre pourri et les os d'un clébard de riches. Ça me fout la gerbe. La tombe est blanche. Une petite colombe y est gravé. C'est tout. Pas de nom ni de date. Comme si elle n'avait jamais vraiment existé. Je m'assois par terre, en face d'elle. Le vent se lève, je remarque.

« Je n'aime pas le vent. » Je dis pour commencer. « Il est annonciateur de mauvaises nouvelles. Il souffle et éparpille sans pitié. Le vent n'a aucune considération. Il souffle et embarque tout. » Ce n'est pas la première fois que je viens sur la tombe pour discuter avec celle que je n'ai jamais connu. Ce n'est pas habituel, mais pas rare non plus. Le jour de sa naissance me semblait une bonne occasion de venir. « Tu sais que Leanne entre à Berkeley ? Et je doute que ce soit parce que papa est ami avec le doyen. Leanne est fascinante, lorsqu'elle désire ardemment quelque chose, elle l'obtient. Je ne crois pas me tromper en disant qu'elle réussira dans la vie. » Je me tais, écoute les feuilles grincer. Au loin, les voitures passent. Les gens passent. Le temps passe. « Jane avait tort, finalement. Le bonheur n'a rien d'une idée idiote. Ce sont les hommes qui sont stupides à courir après pour se donner une contenance. Le bonheur ne sert à rien sinon passer le temps. »


Dernière édition par Chaz Vanklein le Mar 31 Aoû - 12:10, édité 1 fois
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Adriel Monday
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MessageSujet: Re: Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) EmptyMar 31 Aoû - 10:39

Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) Herewegoagaincopie

La main d'Ember descendit le long de mon bras, tout doucement, pour finalement venir se poser sur ma hanche. Il me sera encore plus contre lui et m'embrassa dans le cou. Pourquoi diable laissait-il mes lèvres s'ennuyer comme ça? Ses lèvres finirent par monter lentement jusqu'aux miennes. Il m'embrassa avec passion et j'eus envie de lui arracher la bouche. Je commençai à défaire les boutons de sa chemise quand il murmura quelque chose qui me scia. « Jennibelle.. » Pardon?! Je reculai, les traits horrifiés, la bouche entrouverte, sous le choc. Ember me regarda avec son drôle de petit sourire. Merde, ne se rendait-il pas compte que j'étais Seven?! « Je suis Seven », balbutiai-je. Ember ne réagit pas, son sourire s'agrandit même. Je faillis le baffer. Ce n'est pas parce qu'il avait une belle gueule que ça me retirait le pouvoir de le claquer. Je me préparai à lui donner la gifle du siècle, mais Ember s'approcha à nouveau de moi et m'enlaça. Vaincue, je me laissa faire et enfonçai la tête dans son torse. Il me chuchota: « Je t'aime, Jennibelle. » Je m'arrachai encore une fois de son étreinte, secouée, carrément les larmes aux yeux. « JE SUIS SEVEN! », hurlai-je, complètement paumée. Ember me fixa avec un sourire en coin. Je répétai de nouveau que j'étais Seven, mais Emb avait l'air de complètement s'en foutre.

Quelqu'un me secoua soudain le bras, mais je ne voyais pas qui. Je me débattis et aperçus que j'étais en réalité dans mon lit, en pyjama, les cheveux en bataille. Et c'était Griselda, notre bonne allemande, qui tenait mon bras entre ses mains, l'air un peu embêté. « Allez debout Mademoiselle. Ein Alptraum? » N'ayant aucune idée de ce que Alptraum voulait dire, je me contentai de grogner: « Speak english, bordel. » J'avais aussi l'habitude de parler deux langues dans une même phrase, mais le français et l'anglais, tout le monde le comprend, alors que l'allemand, bordel! Je me dégageai de Griselda et envoyai ma couette valser. Je descendis dans le salon et trouvai mes parents attablés. Je haussai les sourcils. Leur petit-déjeuner ressembler à un déjeuner tout court. On aurait pu nourrir la moitié de Manhattan. Quand ils me virent, mes parents me saluèrent avec un grand sourire. Mon père me complimenta même sur mes cheveux, prétextant qu'ils étaient superbes, tout comme moi. Ah, vraiment? J'étais de trop mauvaise humeur pour remarquer que mon père petit-déjeunait avec nous, ce qu'il ne faisait habituellement jamais. Je m'assis sur une chaise et posai la tête dans mes mains. « Chérie, tu dois manger », me reprocha ma mère. Je secouai la tête en signe de négation. Mon père vint en rajouter une couche. Je lui jetai un regard du genre « Dis donc toi, si tu viens déjeuner avec nous juste pour m'obliger à manger, c'est plus la peine de venir », mais je pris tout de même raisin. Je jugeai mon petit-déjeuner terminé et me levai de table. Mes parents ne me remarquèrent même pas, plongés dans une conversation qui avait l'air fascinante (ou pas). De toutes façons, qu'ils discutent ou pas, on dirait que mes parents ne me remarquent jamais.

Je montai dans ma chambre et me postai devant le grand miroir en soupirant. J'avais une tête de déterrée. Et puis, ce rêve m'obsédait toujours. Pourquoi Ember m'avait-il appelée Jennibelle? Et pourquoi j'avais rêvé d'Ember, en fait? Ce double enfoiré ne méritait pas que je perde mon temps à rêver de lui. « Damn that mother-Ember », grommelai-je en inspectant mon dressing, cherchant quoi mettre. Je finis par enfiler un chandail jaune Ralph Lauren et un skinny. Je ma chaussai de simples ballerines plates Repetto, attrapai mon sac à main Chanel et sortis. Je ne savais pas vraiment où j'allais mais je montai quand même dans ma limousine. Je réfléchis un instant puis en ressortis et hélai un taxi. « Cimetière de Woodlawn, s'il vous plait. » Jennibelle, faut qu'on ait une petite conversation entre vieilles amies.

Quand j'arrivai au cimetière, il était vide, thanks God. Je suis venue ici pour être seule. Enfin, plus exactement pour "parler" à Jennibelle. Mais j'ai aussi envie d'être seule et le seul endroit à New York où on peut être tranquille, selon moi, c'est le cimetière. La tombe de Jenni était repérable de loin: c'était la plus fleurie. Quels cons ces gens: elle m'a piqué mon petit copain. Pas de quoi la regretter. Plutôt amère, je m'approchai un peu plus de la pierre tombale, et contre toute attente, une larme roula le long de ma joue droite. Agacée, je l'essuyai d'un revers de la main. Je fixai longtemps le nom de Jennibelle Leavenworth, et les larmes menacèrent de nouveau de couler. J'inspirai un grand coup, serrai les dents et levai la tête vers le ciel. Cela passa. Je reportai mon regard sur la tombe de mon ex meilleure amie puis me lançai. « Salut J. C'est sympa, tous ces gens qui t'ont apporté des fleurs. Moi j'ai rien apporté. Désolée. Tu sais, je me demande, des fois, si.. si ton corps repose vraiment sous cette grosse pierre. Enfin, quoi.. Enfin, laisse tomber, je comprendrais surement jamais toute cette histoire. Je suis pas venue pour ça en plus. » Je tournai soudain la tête. Je pensai être seule; je m'étais trompée. J'allai silencieusement à la rencontre de la personne qui se tenait elle aussi devant une tombe, non loin de moi. J'avais l'impression de le connaitre. Grand. Blond. Bien balancé. Charles Vanklein?
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MessageSujet: Re: Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) Oh lovely cemetery! Here we go again. (Seven) EmptyVen 3 Sep - 20:13

« Non parce que tu vois, je n'en ai aucune envie. Franchement, tu me vois à la tête d'une entreprise international d'import-export ? Et puis, c'est quoi d'abord l'import-export ? Enfin si je sais ce que s'est, merci bien je ne suis pas débile. Je veux dire, à quoi ça rime ? C'est quoi le but ? » Ma question résonne dans le silence glacial de cette matinée. Personne pour répondre. Pas même quelqu'un pour entendre mon monologue. Quitte à ce que la vie soit une pièce, autant qu'il y est des spectateurs pour nous regarder jouer dans notre grande œuvre qu'est notre destinée, non? « Je me sens stupide. » Je murmure plus pour moi-même que pour la sépulture. Stupide à parler tout seul, à discuter avec une morte qui ne m'a même jamais connu. Je rumine des pensées sombres et sans conséquence quand un frisson me parcoure l'échine. Ce n'est ni le froid, ni la peur.

Je ne peux pas affirmer non plus que c'est l'instinct. Parce que l'instinct, c'est animal et franchement je doute qu'il y ait quoique se soit d'animal en moi. C'est plutôt comme une alerte. Soudaine. Je me suis retourné avec l'impression de ne plus être le seul. Non pas que je sois toujours seul (dans ma tête, il y a bien Dori, et je parle du poisson bleu amnésique de Nemo, ou Mary Poppins qui se permettent des commentaires, de temps en temps, preuve que je ne suis pas tout le temps seul). Mais, ce matin, à Woodlawn, je suis le seul à errer.

Une bourrasque de vent. Une feuille tombe. La première de la saison ? L'automne arrive. J'aime l'automne. J'aime la sensation d'assurance qu'elle me procure. Tout ce qui s'est éveillé en été se calme et se rendort. Les visages se teignent de couleurs chaudes, des rouges, oranges, de l'or, des bruns, de l'ocre. Le temps passe au fil des arbres qui se dénudent. Les pluies, les premiers froids arrivent. J'adore. La pluie et le froid sont des reclus, des malaimés, un peu comme moi. Ils sont toujours un peu seuls et ne s'attachent à rien, parce qu'ils finissent par disparaître à la fin de l'hiver. Comme moi. Comme nous tous. Même si l'hiver paraît loin encore.

Une bourrasque de vent. Une feuille tombe. Une fille devant moi. Je croise d'abord son regard avant de la reconnaître. Sur le coup en fait, il ne me vient pas à l'idée que je puisse la connaître. Elle est jeune, mon âge? Et il est rare que je connaisse des individus de mon âge. Encore plus qui viennent à ma rencontre. Je me retourne, regarde si il n'y a pas une tierce personne dans mon dos, expliquant la présence de cette jeune fille à mes côtés. Non, je suis seul. La fille est là pour moi ? La fille, ou Seven Rosebury, je me rends compte un peu tard. Je n'ai pas bonne mémoire mais je me souviens de son nom. Peut-être parce que je n'arrive pas à la cerner. C'est rare, une fille que je ne cerne pas. Les filles sont tellement facile à lire. Des bouquins, vous dis-je. Pas elle, pas Seven. Je ne sais pas, ça m'énerve. Elle m'énerve. Je n'aime pas ne pas comprendre, surtout les filles. Je déteste les filles compliquées. C'est frustrant de ne pas savoir ce qu'elles pensent. C'est gerbant et je ne sais pas pourquoi. Un sentiment lointain, méconnaissable, qui me répugne. Oui... Je déteste les filles compliquées..

À présent que je l'ai reconnu, je prends bien soin d'éviter ses prunelles. J'hésite à fuir et la laisser en plan ou lui balancer que je n'ai pas envie de la voir et m'arracher. Ce qui, au final, revient au même, soit me tirer d'ici au plus vite. Peu importe ce qu'elle me veut, je m'en fiche après tout. Mais, ma curiosité se manifeste et je me demande bien ce qu'elle peut faire dans un endroit pareil. Je ne l'imaginais pas se recueillir sur une tombe. Ça colle pas à son image. Ça fait pas Seven Rosebury. Seven Rosebury du lycée. Seven Rosebuy d'avant. D'abord, qui est-elle? Je déteste les filles compliquées.

« T'as pas du feu ? » Je lui demande, un sourire blasé sur les lèvres, dans l'espoir qu'elle réponde que non et s'en va. D'abord, j'ai peur qu'elle m'ait entendu parler à ma sœur. J'assume, j'ai juste tendance à me laisser aller avec elle. Et puis, je fume même pas.
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