J’étais seule dans ma maison. Ma mère était partie faire une virée shopping avec quelques amies, a tout les coups, elle rentrerait à la maison chargée de dizaines et de dizaine de sac. Ma mère avait toujours étais une experte en ce qui consistait à chauffer la carte de crédit, ceci dit, avec tous l’argent que nous ramenait mon père, elle pouvait bien se permettre quelques grandes folies. Bref, le fait était que je me retrouvais seule dans l’immense maison des Locompte. Ma mère serait sûrement épuisée en revenant de sa virée dans les boutiques, je décidais de lui faire une surprise en lui préparant un gâteau au chocolat. Je savais qu’elle aimait beaucoup ça, ça allait lui faire plaisir. Je tentais de réunir tous les ingrédients nécessaires. Ce n‘était pas chose facile à cause du fauteuil, je tentais de me mettre debout en m’appuyant contre les poignées des tiroirs pour saisir ce dont j’avais besoin. Une fois le tout sur la table, je réfléchis et vérifiais qu’il ne me manquait rien. Je passais en revue tous les ingrédients présents sur la table et examina leur date de rédemption. J’avais bien fait de vérifier, il s’avérait que les œufs n’étaient plus très bon, la date inscrite sur le carton était dépassés de quelques jours déjà. Je ne voulais pas prendre de risques. Deux secondes plus tard, les œufs atterrirent dans la poubelle. Il me manquait désormais des œufs et … de la farine. Je me remis à fouiller dans les tiroirs, cherchant les ingrédients manquant, en vain. Je n’avais plus qu’a traversé la rue pour demander à ma voisine si elle avait ce dont j‘avais besoin. Sans attendre, j’abandonnais les ingrédients présents et quitta ma demeure. Je traversais la rue en roulant à vive allure jusqu'à la maison voisine. Arrivant devant le portail, je sonnais et attendais que quelqu’un réagisse dans le microphone. « Oui ? » je reconnus la voix de la petite Mathewsen. Un sourire étira mon visage. « C’est Charlie, j’ai un service à te demander. » dis-je en approchant ma bouche du microphone. Deux secondes plus tard, le portail s’ouvrit dans un petit son mécanique, et je pénétrais dans la demeure.

J’arrivais devant la porte où Agnieska m’attendait. Je la saluais d’un sourire et d’un signe de tête. Je fus bloqué par les deux petites marches que je n’arrivais pas à monter. Je me mordais la langue tout en me concentrant, essayant de chevaucher ces mêmes marches, en vain malheureusement. Je portais de nouveau mon regard vers la jeune fille brune avant de lui demander, presque suppliant : « Tu me files un coup de main ? » Agnieska se mit derrière moi et souleva une partie du fauteuil, au bout de quelques minutes, nous parvenons enfin à mettre le fauteuil sur le pallier de la maison de mon amie. « Maudit fauteuil » rageais-je en constatant une fois de plus que mes mouvements étaient limitées, je m’excusais ensuite auprès de Agnie d’un regard désolé. « Regarde bien à droite et à gauche avant de traverser la rue si tu ne veux pas terminer comme moi » rajoutais-je avec une pointe d’humour. Je repris mon sérieux, me redressa et fit part à la jeune femme de ce qui m’avait amené jusqu’ici. « Dis moi, tu n’aurais pas des œufs et de la farine s’il te plait ? »