a window to the past.

« It is not what you think It is » . Non, il ne fallait pas que quelqu'un le sache et surtout pas cette garce de Jenny. Dannie était dans les cuisines d'un somptueux hôtel cinq étoiles, un tablier autour de la tailler, un couteau à la main, prête à découper des oignons en rondelles. Voyons le regard persistant de Jenny, elle eut un mouvement de recul. C'est sûr que son secret ne le serait plus longtemps mais que penserais ses amis d'elle maintenant? Tout le monde croit que son père dirige cet hôtel alors qu'en fait, il est le cuisinier en chef et tout les soirs, Dannie vient l'aider. C'est vrai que son père est souvent débordé, surtout les Vendredis et depuis qu'il a découvert que la belle fumait, il lui a posé un ultimatum: soit elle l'aidait en cuisine le soir, soit elle était privé de sortie pendant deux ans. Comme si elle allait réduire à néant sa vie sociale pour deux malheureuse cigarette. Après tout ça, peut-être vous demandez-vous pourquoi vous la voyez toujours dans une belle limousine noire? C'est parce que le chauffeur -qui est le chauffeur de l'hôtel- est le meilleur ami de son père et qui la conduit où elle veut en limousine. De toute façon, cette limo ne servait à rien, de nos jours tout le monde à sa propre limousine, non? Pour la première fois de sa vie, Dannie était nerveuse. Elle était nerveuse car la pire garce de New York venait de découvrir ce secret qu'elle cache depuis le lycée et elle avait peur des conséquences. Peur qu'on la regarde de haut, qu'on la rabaisse, qu'on rit d'elle car elle est la fille d'un simple cuisiner. Dannie en a tellement honte. Vous devez bien vous doutez que Dannie n'est pas née avec une cuillère en or entre les dents, sa famille a beaucoup travaillé pour s'en sortir. Sa mère a tellement travaillé qu'elle en est morte tant elle était fatiguée et son père a passé des années pour trouver un travail digne de ce nom. La petite Dannie a toujours envié ses gosses de riches qui achetait tout ce qu'ils voulaient quand ils le voulaient. Alors au lycée, elle a décidé de se faire passer pour l'un d'entre eux. Elle confectionnait ses vêtements elle-même et essayait d'imiter à la perfection les plus grands créateurs de ce monde. Voilà comment, elle a gagné une très grande notoriété dans le coin. Malgré son faux rôles de narcissiques-pourries gâtée, Dannie avait beaucoup d'amie car son naturel sociable revenait au galop. « And... what it is honey? » Jenny venait de lâcher ses quelques mots avec un ton grave, les lèvres légèrement pincées et le regard malicieux. Que pouvez-t-elle lui répondre? surement pas la vérité, il fallait qu'elle trouve quelque chose pour camoufler la verité ou essayer d'avoir la pitié de cette garce . « Listen Jenny, please don't talk about you're seeing. It's really important for me to keep the secret. You promise? » Pour toute réponse, Jenny leva les yeux en l'air, elle devait penser que Dannie était pathétique et qu'elle allait bien casser sa réputation avec ce qu'elle savait. « I promise. » Dannie n'aurait surement pas dût la croire en cette sombre soirée de vendredi. Après que Jenny soit sortie, elle se sentait soulagée, elle pensait que son secret ne serait pas encore dévoilée, qu'elle pourrait encore jouer à la gosse de riche quelques temps mais c'était sans compter sur la cruauté de Jenny. Le lendemain, toute l'université la regardait de haut en bas, comme une malpropre. Au début, Dannie ne comprit pas pourquoi, croyant que toutes ses pestes en prada admiraient l'imitation du nouveau top Burberry. C'est seulement plus tard, en consultant le site qu'elle constata la dure réalité. Il y avait même des photos d'elle en tenue de cuisinière. Bon dieu, quand les avaient-elle prise? Petite garce! La guerre est lancée. Depuis, elle a perdu bon nombre de ses amis mais elle continue à traîner avec des filles superficielles et à rouler en limousine. Grâce à son esprit directive, elle a sût se créer une nouvelle réputation de meneuse, non, elle ne serait plus la fille qui suit sans rien dire. Elle n'a plus parlé à Jenny, si ce n'est pour l'insulter. Elle ne supportait plus cette fille qui se réjouissait des malheurs des autres alors lorsqu'elle apprit sa mort, elle éclata de rien. "enfin". Elle se sentait libre, comme si on l'avait vengé. Même maintenant, du haut de ses vingt-trois ans, elle n'a rien oublié, d'ailleurs, elle accorde peu sa confiance aux gens. Elle est maintenant comptable et gagne plutôt bien sa vie. Elle ne roule pas sur l'or mais le prétend. Elle n'aime pas spécialement son boulot mais faut bien survivre pour maintenir les apparences en sa faveur.

do you know her?

Jennibelle. Jenny. Elle l'a souvent suivi, imité, jalousé. Elle était tout ce que Dannie n'était pas. En première année de lycée, Dannie avait fait une première approche en essayant de lui parler. Jenny s'était montrée fort sympathique et l'a intégré à la bande. Au début, elle devait suivre une sorte de "test" pour entrer dans la bande mais au point où elle était, boire deux litres de Vodka, ce n'était absolument rien. Rapidement, elle était invité à toutes les soirées organiser et elle commença à devenir populaire. Elle cachait comme elle le pouvait son identité en espérant que personne ne la percera jamais à jour. Pour se fondre dans la masse, un chauffeur l'emmenait chaque jour au lycée -le bus scolaire? pour les pauvres!- et elle confectionnait elle-même ses vêtements, copies conformes des vêtements de luxe. Elle s'inspirait des catalogue qu'elle trouvait et piquait même quelques tenues à Jenny quand elle le pouvait. Elle était très proche de Jenny mais celle-ci devait surement juste faire semblant pour lui soutiré des informations sur elle. Pourtant à cette amitié, Dannie y a longtemps cru. D'ailleurs, elle se souvient de ce jour où elles s'étaient fait un ciné-maison à deux.

« Et cette conne de Juliette qui se tue à la fin, dans quel monde sommes nous » s'exclama Jenny, désespérée. Roméo et Juliette, la pièce de théâtre la plus niaise au monde, autant vous dire que son adaptation cinématographique est d'autant plus pathétique que Roméo semble ne pas s'être rasé depuis une bonne année. Les deux filles était dans la chambre de Jenny en train de rire comme deux folles, sans se soucier qu'il était déjà un heure du matin. Elles avaient en leur possession deux bouteilles de vin que Dannie avait volé à l'hôtel et deux assiettes de chips. La soirée était parfaite, Dannie était combée: non seulement elle était populaire, mais en plus elle était amie avec Jenny. LA Jenny de New York. Elle rêvait les yeux ouverts.

Seulement à cette époque, elle ne se doutait pas que cette bonne amie allait lui enfoncer un couteau dans le dos en révélant à tous sur son site web que Dannie était la fille d'un cuisinier. Pire, elle avait publié des photos où on la voyait, coupant des oignons dans la cuisine d'un hôtel. Cette trahison, elle ne l'avait pas digérer, cette salope allait le regretter. S'armant de ton le courage qu'elle pouvait avoir, elle a crée son propre clans de populaire et de "suiveuse", elle est devenue "meneuse". Elle s'est trouvée de nouvelle amie, des anti-Jenny et elle essayait de recoller le morceaux de sa réputation, foutue en l'air à cause d'une garce de seize ans. Elle ne la supportait plus, d'ailleurs, Dannie insupportait aussi Jenny, elles s'insultaient à longueur de journée, se vouant une guerre sans merci. Bien sûre, Jenny gagnait presque toute les batailles (mais pas la guerre *out*) mais c'est parce que Dannie n'avait plus autant de notoriété qu'avant.

« I hate you, bitch, you're so fake »

Oui, elle était fausse et Dannie en venait même à se demandait pourquoi elle idolâtrait autant une fille comme ça. Puis, elle se souvint qu'elle aussi était comme ça. Cependant, Dannie avait encore une part d'humanité en elle, pas comme sa consoeur. Certes, elle s'amusait à humilier les autres (quoique dans sa situation, elle ne pouvait pas faire grand chose) mais l'idée de créer un site pour dévoiler les secrets des autres ne lui serait jamais venu à l'esprit.

Maëlys-Keth Bronwyn a écrit: